mardi 21 mars 2017

Le chien qui louche

Le chien qui louche,
Etienne Davodeau,
Ed. Futuropolis, 2013


Mot de l'éditeur :
Fabien, surveillant au Louvre, aime son métier. Depuis quelques semaines, il aime aussi Mathilde. Celle-ci vient présenter son ami à sa famille dans la vaste maison de campagne près d’Angers. Non sans appréhension: le clan Benion est un peu "particulier". Après le dîner, on veut "montrer un truc" à Fabien. Au grenier, à l’occasion de travaux, on a trouvé récemment un coffre dans lequel un aïeul avait laissé une peinture, ou plutôt, une affreuse toile… Que vaut le tableau de l’ancêtre, demandent les Benion, est-ce une croûte ou un chef d’œuvre ?
Quiproquos pittoresques, malentendus drolatiques, intervention d’une mystérieuse République du Louvre composent une comédie alerte et hautement réjouissante qui pose les bases d’une question fondamentale: qui décide de ce qui est Beau ?



Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

J'aime lire une BD de Davodeau de temps en temps, on en apprend toujours quelque chose. Ici, l'auteur va à la rencontre du Musée du Louvre et de l'Art. Son héros, Fabien, est gardien au Musée, et lorsque la famille de sa copine Mathilde lui présente, très fière, le tableau peint par leur aïeul, il est perplexe. Ils souhaitent faire entre Le chien qui louche au Louvre. Mais a-t-il sa place ? Est-ce un chef d’œuvre inconnu ou une simple croûte ? Cela pose les questions philosophiques de l'Art, de qu'est-ce que le Beau, ... J'ai trouvé cette réflexion vraiment intéressante.
Mais l'histoire de la belle-famille, les Benion, vraiment lourdauds et l'histoire entre Fabien et Mathilde n'étaient pas franchement réussies et presque inutiles : des blagues lourdes, des personnages tout aussi lourds. Bref, ces passages ne m'ont pas emballée. La relation entre Fabien et Mr Balouchi est, quant à elle, plus réussie et plus intéressante car ils amène le lecteur à sillonner entre les allées  du Louvre et les confréries secrètes. Quelle aventure ! Davodeau aurait dû se concentrer sur cela sans s’embarrasser d'une histoire annexe même si certains passages étaient plutôt drôles mais toujours à la limite du lourd.
Le must de cette BD se trouve du côté des dessins.... Davodeau maîtrise son art car il reproduit à la perfection les œuvres du Louvre. J'ai trouvé les dessins fabuleux !
Pour résumer, j'ai aimé cette visite particulière du Louvre en compagnie d'Etienne Davodeau, mais sa tentative de romancer son documentaire a échoué, d'autant que la partie documentaire n'est absolument pas barbante, au contraire ! L'Art, le Vin, Davodeau sait se montrer pédagogue sans jamais ennuyer son lecteur. Bravo Monsieur !





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