vendredi 8 juillet 2016

Max

A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Jean Moulin,
le 8 Juillet 1943...


Max Jean Moulin Michel Quint Résistance roman avis critique chronique blog littéraire
Max,
Michel Quint,
Ed. Librairie Académique Perrin, 2008


Mot de l'éditeur :
Lyon. Janvier 43. Un homme vit entre ombre et lumière. Côté lumière, il se fait appeler Jacques Martel, marchand de peintures et bientôt galeriste à Nice. Côté ombre, on le désigne par un prénom, Max, depuis que de Gaulle l'a missionné pour unifier les mouvements de la Résistance. Qui de Max ou de Martel s'est épris d'Agathe, étudiante en histoire de 21 ans ? Nul ne le saura... Elle lui apparaît comme une fleur sur un terrain ravagé par la guerre ; il lui fait l'effet d'un provincial exilé de la politique, désormais incapable de s'engager dans la Résistance pour défendre une certaine idée de la France. Entre eux, des mots s'échangent, des émotions où Michel Quint donne à entendre un autre Moulin, lucide sur son destin, mais inquiet parce qu'il lui semble avoir déjà croisé cette jeune femme...


Dealer : Bibliothèque de Sibiril (BDP)


Ma lecture : 

J'ai un faible pour les romans de Michel Quint, bien que le dernier, Fox-Trot m'ait moins emballé qu'Effroyables Jardins ou Aimer à peine, par exemple. Celui-là avait, avant même de l'ouvrir, toutes les chances de me plaire : la couverture floue à la Modiano, le thème de Jean Moulin, de la Résistance, de la Guerre, de rapides références à Apollinaire, et l'utilisation d'un de mes mots préférés "niquedouille". Bref, me voilà avec ce Michel Quint entre les mains, que j'ai eu du mal à le lâcher. C'est un roman à deux voix : une jeune fille qui entre en Résistance, d'abord ; puis la voix de Max, alias Jean Moulin. Nous sommes en 1943 : le lecteur le sait, l'homme ne finira pas l'année... Michel Quint parvient à se glisser, et nous avec lui, dans l'intimité des derniers jours de Jean Moulin, ses amours, ses doute, son engagement. L'homme aux multiples identités sent que l'étau se resserre autour de lui, et plein de lucidité, affronte son destin tragique. Ceci n'est pas une énième biographie, mais une œuvre romanesque autour de ce personnage fascinant. Même si le lecteur connaît fatalement la fin, on est pris dans cette aventure de Résistance, à espérer qu'il s'en sorte...
Comme toujours, la langue de Michel Quint est belle, soignée, respectée, aimée, ce qui rend la lecture agréable et poétique.
Un bon roman pour découvrir Jean Moulin sous un autre angle : il n'est pas plus personnage historique mais personnage romanesque, et c'est bien là toute la différence. La délicieuse différence.









Avis des lecteurs:

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