lundi 4 juillet 2016

Au nom de quoi








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Au nom de quoi,
Dorian Meune,
Auto-édition
Imprimé par Amazon


Mot de l'éditeur :
Abigaëlle, Philippe, Sofiane, Bastien, Léopold. Margot, Daphné, Théo, Lucas, et Romane. Le 13 novembre 2015, tous verront leur vie basculer au Bataclan. Les personnages de cette histoire sont fictifs. Imaginés, inventés. Tels peut-être qu’ils ont habité vos pensées, car ils sont nous tous. Ce texte est un roman, mais c’est avant tout un hommage à toutes les victimes de ce jour-là. Celles qui n'ont pas survécu, celles qui luttent aujourd'hui pour continuer simplement à vivre. Au nom de quoi n'est pas un témoignage. Ou plutôt si, c'est celui de la plus intolérable des réalités. La moitié des bénéfices tirés de ce roman sera reversée à une association œuvrant en faveur des victimes du terrorisme.


Dealer : Partenariat avec Dorian Meune




Ma lecture :
Les Attentats de Janvier et Novembre 2015 ont bouleversé la France et le Monde entier et les ont changés à jamais. A la suite de ces attentats, prostrée devant les chaînes d'infos, j'ai ressenti le besoin de comprendre et de lire des livres sur le sujet. J'ai lu Anne F., Le piège Daech, Dans la peau d'une Djihadiste, ou La nuit de Bombay, par exemple. Tout cela était tellement irréel, et tellement réel tout à la fois, que j'ai eu besoin de lire des romans sur les attentats pour qu'ils retrouvent l'espace sécurisé de la fiction. Mais non, la réalité a bel et bien dépassé la fiction, malheureusement.
Je suis tombé sur le roman Au nom de quoi par hasard et j'ai tout de suite voulu le lire. Dorian Meune met en scène dix personnages (absolument fictifs) de divers horizons qui vont tous se retrouver au Bataclan voir les Eagles of Death Metal, le 13 Novembre 2015. Le roman se découpe en trois parties : avant, pendant et après et dans chacune, un chapitre est consacré à chaque personnage. Le temps avance au fur et à mesure des personnages, ce qui donne un rendu dynamique. L'écriture est emplie de justesse et de pudeur, les maux sont tragiques et les mots lumineux, ce qui rend l'émotion si belle.  Le pré est vénéneux mais joli en été. Le livre est terriblement bien foutu, criant de vérité. Nous voilà plongés avec Bastien, Margot ou Lucas dans la fosse du Bataclan où l'horreur règnera durant des heures.
Ecrire sur le Bataclan : profiter de l'émotion des gens, tirer sur les cordes sensibles ? Dorian Meune ne sombre pas dans ces odieux travers. Et comme d'autres ont déposé des bougies, des dessins, des poèmes, lui a posé ses mots et offert ce roman pour ne pas oublier. Ne pas oublier ces 130 jeunes, Noirs, hommes, quadras, mélomanes, mères, gays. Ces 130 âmes venues vibrer ensemble autour d'une même musique et qui sombreront sous les balles d'une même haine.
Au nom de quoi m'a chavirée, ces dix personnages fictifs sont encore réels dans esprit.
Ce livre est nécessaire, tout simplement.

Avis des lecteurs:

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