lundi 30 mars 2015

Angry Mum : s'énerve

Angry Mum : s'énerve,
Hélène Becquelin,
Ed. Glénat, 2010



Mot de l'éditeur :
Marre des Bridget Jones et consoeurs qu’on nous sert partout ? Dépassé le stade des bébés avec biberons et couches-culottes ? Pas encore tout à fait « Desperate Housewives » ? La BD d’Angry Mum est faite pour vous !Voici une maman pas ordinaire qui a une façon toute personnelle de réagir aux petits et grands désagréments quotidiens. La vie de couple, les enfants qui grandissent, le petit coup de vieux de la quarantaine, les autres mères, les potes qui s’embourgeoisent, tout y passe ! Son ton ironique qui sent le vécu plaira à un large public, de l’ado aux maris en passant bien sûr par les mamans qui se sentiront soudain moins seules...


Ma lecture :
J'ai emprunté cette BD, pour faire une pause, surtout que je viens de lire deux bons romans assez durs. Mais je n'ai pas accroché aux dessins ni au texte, je n'y ai pas trouvé d'intérêt. La BD est issue d'un blog (http://www.angrymum.com) qui parait plus sympathique.

mercredi 25 mars 2015

L'échappée



L'échappée,
Valentine Goby,
Ed.Gallimard, 2007


Mot de l'éditeur :
" Nous marchons, suivies par la foule, têtes rasées parmi les décombres de l'avenue janvier, de la rue Saint-Hélier dévastée, criblée de béances et d'immeubles en ruine, pendant des semaines c'étaient des gravats enchevêtrés de poutres, de meubles brisés, chambres, cuisines, salles à manger réduites en poussière, éclats de verre, j'imagine que c'était comme ça, tout est déblayé et vide maintenant, je trébuche sur des souvenirs que je n'ai pas, les bombardements ont eu lieu sans moi, j'étais terrée dans un couvent mais je sais tout, ils m'ont lait ce que la guerre leur a fait. "
L'échappée ou le destin d'une jeune paysanne bretonne coupable d'avoir aimé un pianiste allemand pendant l'Occupation. Avec ce quatrième roman, Valentin Goby signe un livre tragique et puissant sur l'identité et la liberté.



Ma lecture :
Je suis entrée dans une librairie, à la recherche d'un roman bien écrit, sur la guerre 39. Après m'avoir énuméré des livres que j'avais déjà lu, cette période étant mon thème de prédilection, elle m'a parlé de Valentine Goby et de son Echappée. L'histoire se passe en majeure partie à Rennes : vendu !
Je viens donc de terminer ce roman, vraiment bien écrit, il est vrai ! J'avais été attirée par le fait de découvrir Rennes, ville où j'ai vécu quelques années, sous l'Occupation, mais finalement, on ne l'évoque que très vaguement, puisque même la ville de cette paysanne, Madeleine, Moermel, est inventée. Mais tout le reste : sa petite histoire d'amour avec ce pianiste allemand, cet enfant né de cette brève union, et les désastres de la Libération. Les désastres de la Libération dont on parle très peu à l'époque, sujet tabou, quoique un peu plus évoqué aujourd'hui. En effet, Madeleine finira tondue et humiliée, pour avoir aimé un pianiste allemand, nazi, à seize ans, alors qu'elle ne comprenait pas grand chose à la guerre. Cette passion et cette humiliation la hantera toute sa vie, elle et sa fille d'ailleurs qui est troublée par ses origines secrètes.
Un très bon roman sur un destin tragique, une identité à construire, une liberté à retrouver.

mercredi 18 mars 2015

Adieu, vive clarté...







Adieu, vive clarté...
Jorge Semprun,
Ed. Gallimard, 1998

Mot de l'éditeur :
«Ce livre est le récit de la découverte de l'adolescence et de l'exil, des mystères de Paris, du monde, de la féminité. Aussi, surtout sans doute, de l'appropriation de la langue française. L'expérience de Buchenwald n'y est pour rien, n'y porte aucune ombre. Aucune lumière non plus. Voilà pourquoi, en écrivant Adieu, vive clarté..., il m'a semblé retrouver une liberté perdue, comme si je m'arrachais à la suite de hasards et de choix qui ont fini par me composer une sorte de destin. Une biographie, si l'on préfère moins de solennité.Même si le hasard ou la chance m'avaient évité de tomber dans le piège de la Gestapo, même si mon maître Maurice Halbwachs n'avait pas agonisé dans mes bras, au block 56 de Buchenwald, j'aurais été ce garçon de quinze ans qui découvrait l'éblouissante infortune de la vie, ses joies aussi, inouïes, à Paris, entre les deux guerres de son adolescence. M'y voilà de nouveau.» Jorge Semprun.



Ma lecture :
J'avais envie de lire un roman bien écrit. Avec Semprun, pas de surprises ! Enfin... si, et de belles autour de l'écriture et de la lecture justement. J'avais l'impression de l'avoir en face de moi, de me revoir sur les bancs de l'université de Rennes où il avait été invité (et célébré) à parler de lui, de son écriture, de son histoire, de son Histoire. Bref, j'ai passé un bon moment en sa compagnie, entre nostalgie, espoir, désillusion.Jorge Semprun revient sur son exil, il a fuit avec sa famille l'Espagne franquiste, il devient alors, à quinze ans un simple immigré dans cette France qui le prend de haut, avec son accent espagnol. La littérature, française, espagnole, allemande, gravée dans sa mémoire d'étudiant, le sauve. Il revient donc sur sa jeunesse dans ce nouveau pays, dans ce monde à l'aube, toute proche, de l'horreur. Mais ici, il n'évoquera pas Buchenwald. Il restera à discuter, avec ses pérégrinations dans sa mémoire, si propres à lui et si touchantes, de sa jeunesse.
J'ai déjà lu de lui "L'écriture ou la vie" : à lire absolument ; et "Quel beau dimanche" : ma découverte avec Semprun, oeuvre obligatoire dans mon cursus universitaire. Du coup, comme dans ses romans, Semprun, à la Modiano, mélange un peu les lieux, les époques, la fiction, la réalité, ses propres romans, je n'arrive pas à savoir si j'ai lu "Le grand voyage". Alors je crois que je vais le lire, ou peut-être le relire très prochainement ! Je suis retournée dans ma phase littérature concentrationnaire ou, plus largement, de la période 39-45. Il y a tellement de belles œuvres nées de cette période, en même temps cette période, par toutes ces facettes, est un berceau dramatique par excellence.
Je ne saurais que vous conseiller, si vous ne connaissez pas Semprun, de vous y essayer. A lire, c'est d'une beauté, d'une puissance, et en même temps, son langage coule naturellement.


 Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres :
Adieu, vive clarté de nos été trop courts !


J'ai retrouvé, pour ceux que ça intéresse, une vidéo de Jorge Semprun qui discute avec des élèves de la littérature concentrationnaire. Cela donne des idées de lecture !


mercredi 11 mars 2015

Albums Jeunesse : Les Monstres

Je vous présente ici deux albums sur le thème des monstres. Ils sont tous les deux incontournables.




Va t'en, Grand Monstre Vert,
Ed Emberley,
Ed.L'école des loisirs, 1996
Pour faire apparaître le grand monstre vert, il suffit de tourner les pages : un jeu de découpages fait surgir le visage en commençant par les yeux, puis le nez, puis une grande bouche rouge avec des dents blanches et pointues... jusqu'à obtenir une tête de monstre, plus drôle qu'effrayante. Surtout qu'il suffit de continuer à tourner les pages pour la faire disparaître graduellement. On peut recommencer à l'infini pour jouer à se faire peur et se rassurer. Un cauchemar sur mesure, parfaitement maîtrisable, idéal pour dédramatiser et contrôler les frayeurs irraisonnées des enfants entre 3 et 6 ans.

 Papa !
Philippe Corentin,
Ed. L'école des loisirs, 2002
Dans une chambre d'enfant, dans un petit lit, se trouvent un petit garçon et une sorte de jeune saurien : alternativement, tous les deux se réveillent et appellent leur papa en invoquant la même raison: "Il y a un monstre dans mon lit !" Chacun est invité, tour à tour, à aller voir sa maman pour chasser ce vilain cauchemar. Et finalement, tous deux se rendorment, ensemble, parce que c'est la nuit et qu'ils sont fatigués. Un joli jeu entre rêve et réalité, une histoire amusante illustrée de dessins fort drôles, pour rire de ce qui fait peur : le meilleur des antidotes pour les petits (dès 3 ans).


Deux albums fort sympathiques à lire aux petits qui on peur (ou pas) des monstres cachés sous le lit !

mardi 10 mars 2015

Les enquêtes de John Doeuf

 
Les enquêtes de John Doeuf
,
Tristan Pichard & Christophe Boncens,
Ed. Locus Solus, 2013

Mot de l'éditeur...non, mieux : de l'auteur !

" Quelques précisions, j'étais aux premières loges.
Une des contrainte de la série que nous nous sommes imposés avec Christophe Boncens, l'illustrateur, était de glisser des références au policier en conservant un message clair pour les enfants qui ne connaissent pas les codes du genre. Il y a bien un double niveau de lecture, Ginette la femme fatale, le chien qui représente l'ordre mais n'est pas aussi malin que le détective privé, le méchant désigné en la personne du renard Goupil et ainsi de suite... Pour autant, aucun de ces clins d'œil ne freine l'enfant dans sa découverte du récit et dans ses réflexions pour découvrir le fin mot de l'affaire. 
"


Ma lecture :
Les éditions Locus Solus et Tristan Pichard étaient présents au Salon du Livre de Sibiril, en Novembre dernier. Je connaissais l'illustrateur Christophe Boncens par ses séries d'albums sur la Bretagne. Je trouvais le concept de baby polar plutôt intéressant, et bien ficelé. A la lecture, on ne s'ennuie pas, l'enfant non plus car, selon son âge, il peut participer lui aussi à l'enquête, il y a toujours des détails à remarquer dans les illustrations.
Une belle découverte pour cette maison d'éditions et ces auteurs bretons...finistériens, même !
A offrir aux lecteurs en herbe !




Le petit plus, la version coffret avec 4 albums, un poster, la carte de détective.
La panoplie, quoi !
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