mardi 8 janvier 2008

Michel Quint

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Michel Quint est un écrivain né en 1949 dans le Nord-Pas-de-Calais.
Il est titulaire d'une licence de lettres classiques et d'une maîtrise d'études théâtrales. L'auteur commença par écrire du théâtre pour Théâtre Ouvert, puis pour France Culture, qui diffusa aussi ses feuilletons radiophoniques. Il obtient le Grand Prix de la littérature policière en 1989 pour Billard à l'étage. Mais son plus grand succès est Effroyables jardins, paru en septembre 2000 aux éditions Joëlle Losfeld. Maintenant, l'auteur enseigne le théâtre au Lycée Baudelaire à Roubaix.


J'ai découvert cet auteur par hasard il y a quelques années. J'ai adoré trois de ses romans : Effroyables jardins, Aimer à peine, Et mon mal est délicieux. Ils sont courts, mais plein d'humanité. Les deux premiers abordent le nazisme à deux époques différentes : les années 40 puis 70. Le dernier parle de la passion amoureuse, mis en scène autour d'une pièce de théâtre. Ils sont difficiles à résumer, car chaque roman a un univers particulier. Chaque histoire est bouleversante.
Mais, un auteur qui titre des romans à l'aide de vers d'Apollinaire, ça vaut le détour ! 
;)
Sérieusement, je vous les conseille !



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Effroyables jardins

Son père, instituteur, était résistant. Il ne le savait pas. Le jour où il l'apprend, il va regarder différemment cet homme qu'au fond il ne connaissait pas… Un chef-d'œuvre de concision, d'intelligence et d'humanité.

Aimer à peine
Il ne s'agit pas de la suite d'
Effroyables jardins mais d'un deuxième volet de cette histoire qui vient combler les zones d'ombre laissées par ce premier récit.
En 1972, au moment des attentats terroristes aux JO de Munich, le narrateur (le jeune garçon d'
Effroyables jardins) va faire un reportage sur les coulisses du milieu sportif.
A cette occasion, il va rencontrer l'officier allemand qui fut à l'origine de l'arrestation de son père et de ses amis.
Se pose alors la question de la responsabilité de la culpabilité d'autant que le narrateur vit une histoire d'amour avec la fille du " bourreau " de son père.

Et mon mal est délicieux
 Cette histoire met en scène un vieil homme, Max Klein, qui un jour raconte ses turpitudes sentimentales à un écrivain rencontré à la Chartreuse de Villeneuve, à côté d’Avignon : c’est dans ce cadre théâtral que jadis Max est tombé fou amoureux d’une actrice, Luz, alors qu’elle répétait le rôle de Chimène dans
Le Cid. Malheureusement, l’éblouissante jeune femme en pinçait à l’époque pour le plus bel acteur français du XXe siècle, le séduisant Gérard Philipe… Pas de chance pour Max !
La structure de la tragédie classique, avec à la clé triangulation du désir et amour impossible, est donc reprise dans ce beau roman de la passion malheureuse. Un texte cornélien à souhait dont le titre provient d’un célèbre vers d’Apollinaire
(« Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine/et mon mal est délicieux. »), cet éternel mal-aimé, et qui nous tire la larme de l’œil sans que l’on puisse résister.

Avis des lecteurs:

  1. je n'i pas trop le loisir de lire pour l'instant, mais je dois dire que ton blog est trés bien présenté ....
    bravo !!!

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